Document Type

Article

Publication Date

Winter 2009

Publication Title

Orbis Litterarum

First Page

133

Last Page

151

DOI

http://dx.doi.org/10.1111/j.1600-0730.2007.00919.x

Abstract

Les chants de Maldoror sont un texte visuel. Les images présenté es, souvent violentes, frappent le lecteur pris dans son conformisme. A l'heure oùles rayons X et la psychanalyse avancent sur la scène médicale, à l'heure oùles théories de l'évolution de Darwin transforment les idées reçues, l'on perçoit chez Redon comme chez Ducasse avant lui, une volonté d'exposer ce qui était au préalable enfoui, invisible. Larves et microbes se côtoient dans les tableaux de Redon, comme Ducasse se plaît à décrire en détails les divers organes que Maldoror, lénigmatique protagoniste des Chants, sort avec soin du vagin de la fillette fraîchement violée et dépecée (Ducasse 1953, 230). L'intérieur est exposé à l'extérieur. L'hypoptypose que Michel Fointanier (1968) définit comme suit constituerait ainsi la figure de style dominante des Chants: <> (Fontanier 1968, 390). Outre cette dimension visuelle chez Lautréamont, la violence est rapide, instantanée Elle découle d'une pulsion agressive, pour reprendre les mots de Gaston Bachelard (1939). L'utilisation du présent et du passé simple dans la majeure partie de la narration renforce l'idée d'instantanéité: l'attaque sitôt perpétrée est sitôt disparue.

Rights

‘This is a peer reviewed version of the following article:

Metzidakis, S. and Sureau, E. (2008), Isidore Ducasse précurseur d'Odilon Redon. L'hypotypose en noir et blanc. Orbis Litterarum, 63: 133–151.

,

which has been published in final form at: 10.1111/j.1600-0730.2007.00919.x. This article may be used for non-commercial purposes in accordance With Wiley Terms and Conditions for self-archiving'.

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